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Conséquences environnementales

  

Conséquences économiques

 

Conséquences éthiques et sociales

 

 

 

 

 

Le gaspillage alimentaire engendre trois types de conséquences : environnementales, économiques et éthiques et sociales. Voyons en détails de quoi il s’agit.

 

 

 

 

Conséquences environnementales

  • Une plus grande utilisation de fertilisants et autres produits chimiques: si l’on gaspille, il est nécessaire de garantir un important volume total de production, ce qui implique l’utilisation de grandes quantités de fertilisants, pesticides et autres produits chimiques dérivés du pétrole.

    Il s’en suit:

 

- l’intoxication des travailleurs du secteur ;

- l’épuisement progressif du sol ;

- la pollution des fleuves, des lacs, des mers et des nappes aquifères ;

- la présence de substances chimiques dans les aliments.

 

  

  • Émission de CO2 et de méthane dans l’atmosphère: ici aussi, l’augmentation des volumes de production cause une plus grande émission de gaz carbonique et de méthane, gaz responsables de l’effet de serre et, par conséquent, l’augmentation de la température de l’atmosphère (global warming). Il faut également tenir compte du fait que les émissions ont lieu à trois moments différents, tout d’abord, durant la phase de production, ensuite, durant le transport et, enfin, lors du traitement des déchets.

 

En Italie, le secteur de l’agriculture émet l’équivalent de 33 millions de tonnes de CO; il est ainsi le deuxième responsable des émissions de gaz à effet de serre à l’échelon national.

Source : Istituto Superiore per la Protezione e la Ricerca Ambientale (ISPRA)

 

 

  • Augmentation du volume des déchets: le gaspillage augmente la quantité totale des déchets produits, ce phénomène a un impact important sur l’environnement, étant donné que la plupart des systèmes de traitement utilisés aujourd’hui pose des problèmes. En particulier, force est de constater que les décharges ont tendance à polluer les nappes aquifères et que les centres de valorisation énergétique des déchets produisent des particules fines, dont il est difficile de considérer positif l’effet sur la santé, même s’il n’est pas jugé dangereux. Le compostage des déchets organiques serait donc souhaitable.

  

  • Difficultés de satisfaire l’augmentation des besoins alimentaires dus à l’accroissement démographique: les démographes prévoient que la population mondiale atteindra son pic maximum en 2050 ; après cette date, elle commencera à décroître. En chiffres, on estime que notre « petite planète » accueillera plus de 7 milliards de personnes d’ici à 2050, avec une demande alimentaire 70% plus élevée que la demande actuelle.

    Le problème est que si, d’ici à 2050, nous continuons à gaspiller autant, nous serons obligés d’augmenter la production alimentaire afin de subvenir aux besoins d’une population mondiale croissante, ce qui augmentera les effets néfastes dont nous avons déjà parlé dans cette section du site. Au contraire, en réduisant le taux de gaspillage, nous pourrons maintenir les effets de l’augmentation de la demande alimentaire dans des limites acceptables.

 

  • La crise de l’eau: au niveau mondial, la filière agro-alimentaire utilise environ 70% des ressources disponibles en eau. Il semble donc évident que les gaspillages et les habitudes alimentaires, de plus en plus « hydrovores », accentuent fortement le manque d’eau dû au réchauffement global, à la pollution de nombreux bassins hydriques, à l’augmentation de la demande de la part des économies émergentes et aux problèmes de pertes dans les réseaux d’adduction d’eau.

 

 

Connaissez-vous la quantité d’eau que vous consommez chaque jour ? 137 litres pour les usages domestiques, 167 litres pour les objets d’utilité quotidienne, 3 496 litres pour la nourriture.

Source: From Kyoto to Milan, Barilla Center for Food & Nutrition, Novembre 2013.

 

 

Pour en savoir plus, téléchargez le PDF:

 

  Impact environmental

 

 

 

Conséquences économiques

  • Diminution du revenu disponible: si nous dépensons de l’argent pour acheter de la nourriture et qu’ensuite, nous ne la mangeons pas, cet argent n’est plus disponible pour subvenir à d’autres besoins (logement, instruction, santé, habillement, etc.), ce qui peut nuire à la qualité de la vie et engendrer des effets de distorsion sur l’économie en général.

 

  • Coût plus important du traitement des déchets: le gaspillage alimentaire entraîne une grande quantité de déchets qui pourrait être évitée et dont le traitement contribue à maintenir un coût important du service, ainsi qu’un niveau de taxation élevé.

 

 

  • Consommation inutile d’énergie: jeter de la nourriture encore comestible revient à gaspiller deux fois en terme d’énergie, car celle qui est contenue dans le produit est perdue de même que celle qui a été utilisée au moment de la production. Cette perte devient triple lorsqu’il est nécessaire de dépenser de l’énergie supplémentaire lors du traitement des aliments devenus des déchets.

 

 

Selon une recherche effectuée par l’Université de Stockholm, l’input énergétique nécessaire pour servir un cheeseburger dans un fast food est compris entre 7 500 et 20 000 kcal/kg.

 

 

 

Conséquences éthiques et sociales

  • Problème de la faim dans le monde: selon l’Organisation Mondiale de la Santé, environ 870 millions de personnes (soit 1 personne sur 8) ne mangent pas assez pour être en bonne santé. Ce qui est inacceptable si l’on considère les progrès technologiques et la capacité actuelle de production de l’agriculture industrielle.

    Si l’on considère également qu’environ un tiers de la production alimentaire mondiale termine à la poubelle, il est évident qu’une forte réduction du gaspillage et qu’une politique attentive en matière de répartition des ressources alimentaires disponibles pourraient redimensionner drastiquement le problème de la faim dans le monde. Force est de constater malheureusement qu’à l’échelon mondial il est difficile de s’organiser efficacement pour atteindre cet objectif.

 

 

Chaque année, 1,3 milliard de tonnes de nourriture encore comestible est gaspillé, ce qui représente environ 4 fois la quantité utile à nourrir les 870 millions d’affamés dans le monde.

Source: From Kyoto to Milan, Barilla Center for Food & Nutrition, Novembre 2013.

 

 

  • Mauvaise qualité de l’alimentation des couches les plus défavorisées de la population: le phénomène des déchets alimentaires contribue à maintenir un niveau élevé de la demande et, par conséquent, celui qui gère l’offre peut fixer des prix à un niveau moyen, voir même élevé. Ceci vaut principalement pour les produits de qualité qui deviennent de moins en moins accessibles aux couches de la population qui, suite aux effets de la crise, font désormais partie de la catégorie des « nouveaux pauvres ». Le résultat est que, tandis que les riches (qui, depuis, sont devenus encore plus riches) continuent à bénéficier d’un niveau de vie élevé, les pauvres (individus ou groupes, nouveaux ou anciens) sont obligés de manger moins, mais surtout de manger « pire ». Ce n’est pas un hasard si aujourd’hui, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, les pauvres sont plus gros que les riches car ils mangent de la mal (junk food).

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